Le point sur le Canada rural - avril 2025: Le Canada rural est notre voie vers la prospérité


ACTUALITÉS DU GPRR


Les partis politiques doivent reconnaître que le Canada rural est essentiel à la croissance économique et à l'expansion du commerce

Les Canadiens des régions rurales sont en première ligne dans la guerre commerciale mondiale croissante déclenchée par l'utilisation par les États-Unis de tarifs douaniers à l'importation généralisés contre leurs amis et leurs ennemis à travers le monde.

À l'exception de la récente pandémie, la menace qui pèse aujourd'hui sur les moyens de subsistance des pêcheurs, des agriculteurs, des forestiers et des autres habitants des communautés rurales et éloignées du Canada est plus prononcée que tout ce que le Canada a connu depuis des décennies.

L'anxiété est d'autant plus grande que les Canadiens sont plongés dans une campagne électorale fédérale alors qu'un gouvernement intérimaire est en place, et que l'impact croissant de la guerre commerciale imprévisible et imminente se fait sentir sur l'économie.

Les enjeux ruraux passent inaperçus dans le cadre de #elxn45

À l'heure où la campagne électorale fédérale de 2025 bat son plein, les enjeux ruraux ne sont pas au centre des débats nationaux. À l'heure où les débats continuent d'être fortement centrés sur la prospérité économique dans le contexte de la guerre commerciale avec les États-Unis - trop souvent à travers un prisme urbain - les défis et les opportunités uniques auxquels est exposé le Canada rural restent largement sous le radar. Cela est préoccupant, car le Canada rural est essentiel pour l'avancement de la stratégie du Canada. Nos efforts en sont d'autant plus importants.

Cela dit, il y a eu des moments où les enjeux ont été reconnus. Certains chefs de parti ont signifié l'importance des communautés rurales dans leurs propos, en désignant l'agriculture, le développement des ressources et les infrastructures rurales comme des éléments essentiels de l'avenir du Canada.

Lors de son premier arrêt de campagne à Terre-Neuve, le chef libéral Mark Carney a reconnu la nécessité de mobiliser « toutes les régions du pays, y compris les petits ports isolés et le Canada rural », et de veiller à ce que « les changements soient profitables pour l'économie rurale ».

Le chef conservateur Pierre Poilievre a récemment déclaré que « l'augmentation de notre production et de nos exportations d'énergie est la mesure la plus efficace que nous puissions prendre pour mettre fin à notre dépendance vis-à-vis des Américains ».

Le Canada ne peut réussir sans une économie rurale prospère.

Ces constats sont les bienvenus, mais ils doivent s'accompagner d'engagements significatifs et de politiques détaillées. En tant qu'auteurs de l'analyse intitulée Aux élections fédérales de 2025 au Canada, est-ce que quelqu'un prête attention aux communautés rurales?, nous notons : « Le Canada rural est vital pour l'avenir du Canada. Il est essentiel que tous les partis politiques qui font campagne pour les élections fédérales aient un programme qui inclut de manière significative le Canada rural - et s'abstiennent de se concentrer uniquement sur les secteurs qui opèrent dans le Canada rural. »

Le Canada rural abrite des industries qui sont le moteur de la prospérité nationale et des communautés qui incarnent la résilience et l'innovation, des industries qui sont essentielles pour traverser la guerre commerciale et jeter les assises d'une prospérité future pour tous. Pourtant, les lacunes persistantes en matière d'accès Internet à haut débit, de développement de la main-d'œuvre, de transport et de services de santé continuent de limiter la croissance économique et la qualité de vie dans les zones rurales.

C'est pourquoi le Groupe pour la promotion de la prospérité rurale fait appel à des engagements garantissant qu'aucune réglementation ou initiative politique future ne sera mise en œuvre, même par inadvertance, au détriment du Canada rural, et que toutes les politiques et réglementations existantes soient examinées d'urgence dans une optique rurale, afin qu'elles soutiennent véritablement le mode de vie rural et créent de réelles opportunités.

Nous continuerons de surveiller de près les programmes des partis et les engagements de campagne et nous plaiderons en faveur de politiques publiques qui soutiennent la prospérité économique des régions rurales. Notre message est simple : le Canada ne peut réussir sans une économie rurale florissante. Il est temps que les voix des zones rurales soient entendues et que les dirigeants agissent en conséquence.


La présidente d'honneur et le vice-président continuent de dialoguer avec les dirigeants du secteur privé

La présidente d'honneur du Groupe pour la promotion de la prospérité rurale, Candice Bergen, et le vice-président, Dennis Dawson, continuent de prêter l'oreille aux intervenants du secteur privé et aux leaders de l'industrie dans le cadre des efforts continus visant à sensibiliser aux enjeux clés auxquels sont confrontées les communautés rurales. Ces échanges visent à recueillir des informations précieuses, à favoriser la collaboration et à explorer des solutions innovantes pour soutenir le développement rural.

Votre engagement et votre contribution sont grandement appréciés. Si vous souhaitez participer aux échanges, organiser un moment de discussion ou proposer un événement, vous êtes invités à nous contacter à info@ruralprosperity.ca


ACTUALITÉS SECTORIELLES


Le bois d'œuvre canadien frappé de tarifs douaniers de 34 % par les États-Unis

Les États-Unis augmenteront à 34 % les tarifs douaniers sur le bois d'œuvre canadien qui sont actuellement de 14,4 %, rapporte Bloomberg News, citant une note du ministère du Commerce.

M. Trump a menacé d'imposer de nouvelles taxes à l'importation de bois d'œuvre en attendant les résultats d'une enquête de sécurité nationale sur les importations de bois aux États-Unis. Les États-Unis allèguent que les scieries canadiennes sont subventionnées, par des droits de coupe, afin de casser les prix du marché.

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré que l'augmentation des tarifs douaniers était « une attaque contre les travailleurs forestiers » et a parlé de l'enjeu avec le premier ministre canadien, Mark Carney, à Victoria le 7 avril.

M. Eby a déclaré aux journalistes que son gouvernement apporterait son soutien au secteur du bois d'œuvre et aiderait les entreprises forestières à diversifier leurs échanges commerciaux en dehors des États-Unis.

« À tous les travailleurs forestiers de Colombie-Britannique qui ont appris la nouvelle de cette augmentation imminente des tarifs douaniers sur le bois d'œuvre résineux, sachez ceci : nous sommes là pour vous et votre gouvernement se battra pour vous », a déclaré Eby, ajoutant que son gouvernement continuera à travailler avec les chefs d'entreprise, les syndicats et les Premières Nations « pour trouver des moyens de défendre les travailleurs forestiers de Colombie-Britannique, leurs familles et l'industrie dans son ensemble contre les actions de plus en plus hostiles de notre plus grand partenaire commercial ».


Les tarifs douaniers américains et chinois ont de graves répercussions sur les producteurs de canola

Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a déclaré que la taxe à l'importation de 100 % imposée par la Chine sur le canola est la mesure ayant l'impact « le plus urgent et le plus important » sur l'économie de la Saskatchewan.

De plus, pour les 40 000 producteurs de canola du Canada, considérés comme les plus menacés par les tarifs douaniers américains parmi les secteurs agricoles du pays, le manque de nouvelles barrières commerciales américaines a été considéré comme un développement important, bien que temporaire.

« Si la menace de tarifs douaniers immédiats a été réduite, le risque et l'incertitude liés aux tarifs douaniers n'ont pas été éliminés », a déclaré Rick White, chef de la direction de l'Association canadienne des producteurs de canola. « Les inquiétudes concernant les tarifs douaniers américains sont la source d'une grande incertitude supplémentaire pour les agriculteurs qui se préparent à planter la récolte de canola de 2025. »

Le canola est le principal contributeur aux recettes monétaires des cultures agricoles du Canada, et les États-Unis sont le premier marché d'exportation du Canada pour le canola, qui a totalisé 7,7 milliards $ en 2024.


Les tarifs douaniers causent un « sacré coup » aux agriculteurs et aux fabricants de matériel agricole

La décision prise par Trump le 2 avril de ne pas augmenter les tarifs douaniers à l'importation contre le Canada dans le cadre de ses tarifs « réciproques » a également soulagé les producteurs de potasse de la Saskatchewan, dont les exportations vers les États-Unis, d'une valeur de 4,2 milliards $, représentent la grande majorité de la potasse utilisée par les agriculteurs américains. La plupart des exportations de potasse vers les États-Unis sont exemptées de tarifs douaniers en vertu de l'ACEUM, selon l'industrie.

Les agriculteurs américains en ressentent les effets.

L'industrie de la fabrication de matériel agricole est un excellent exemple de l'inquiétante incertitude engendrée par la guerre commerciale des États-Unis. L'appétit des agriculteurs pour les nouvelles moissonneuses-batteuses, tracteurs et autres équipements agricoles s'est effondré, et les fabricants se retirent, a rapporté Reuters.

Les tarifs douaniers sur tous les biens et les tarifs douaniers supplémentaires spécifiques sur l'acier et l'aluminium vont entraîner de graves perturbations dans nos chaînes d'approvisionnement intégrées, gonfler les coûts pour les agriculteurs américains qui dépendent des équipements fabriqués au Canada et augmenter le coût de la nourriture pour les familles à travers l'Amérique du Nord, mettant en péril des milliers de bons emplois au Canada, a déclaré l'Association des manufacturiers agricoles du Canada (AMC) dans un communiqué de presse.

« Les tarifs douaniers menacent directement les emplois, les entreprises et les familles à travers le Canada », a déclaré la présidente de l'AMC, Donna Boyd. « Nous avons mis sur pied un des plus grands partenariats bilatéraux et nous devons continuer à prendre des mesures décisives pour le protéger. Les risques pour nos communautés, tant sur le plan économique que pour garantir une alimentation adéquate, sont trop élevés. »

Doug Sombke, président de l'Union des agriculteurs du Dakota du Sud, a déclaré à la CBC que les tarifs douaniers américains sont une «idée horrible » qui rend les achats de matériel agricole nécessaire beaucoup plus chers.

Par exemple, le Canada fabrique des semoirs de haute qualité sans labour, des équipements spécialisés qui plantent les graines sans perturber le sol, mais leur prix de 1 million $ coûterait 250 000 $ de plus à un agriculteur américain avec les tarifs douaniers, a déclaré Sombke à CBC.

« C'est un sacré coup », a-t-il déclaré.


Perte quotidienne de 2,2 millions $ : les producteurs sous le choc d'une brève hausse des tarifs douaniers

Le secteur de la production de fruits et légumes, qui pèse 7,4 milliards $ et exporte 48 % de sa production aux États-Unis, reste menacé si Trump réimpose des taxes à l'importation de 25 % sur l'ensemble des exportations canadiennes.

Selon une analyse de l'Association des fruiticulteurs et des maraîchers du Canada (AFMC), entre le 4 et le 7 mars, lorsque les tarifs douaniers de Trump étaient pleinement en vigueur, les serriculteurs de l'Ontario ont enregistré à eux seuls des pertes de 2,2 millions $ par jour en ventes.

L'AFMC a recommandé la création d'un fonds d'urgence dédié pour fournir une compensation directe aux exploitants de serres et autres producteurs de fruits et légumes, des soutiens aux prix intérieurs pour empêcher l'effondrement du marché pendant les périodes de récolte et des programmes de soutien régionaux répondant aux conditions provinciales uniques.


Le Manitoba confronté à une guerre commerciale sur deux fronts : Kinew

Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, a déclaré que les fabricants ou les producteurs de pétrole qui sont « en dehors de l'ACEUM » « régleront cela en temps réel » pour déterminer l'impact des tarifs douaniers de Trump.

« Le tarif douanier de 25 % à la frontière sur les marchandises canadiennes non conformes à l'ACEUM, et un prélèvement de 10 % sur le pétrole et la potasse, affectent tous les producteurs du Manitoba », a-t-il déclaré.

M. Kinew a rappelé à tous que sa province est confrontée à une guerre commerciale « sur deux fronts » — non seulement les tarifs douaniers de M. Trump, mais aussi les taxes à l'importation de la Chine sur le porc, la farine de canola, les fruits de mer et d'autres produits que Pékin a taxés en réponse à la taxe de 100 % du Canada sur les exportations chinoises de véhicules électriques.

Les nouveaux tarifs douaniers chinois sur 2,6 milliards $ de produits agricoles et alimentaires canadiens aggravent les problèmes qui accablent de nombreux producteurs.

« Ces tarifs douaniers chinois n'auraient pas pu arriver à un pire moment, alors que les producteurs canadiens luttent déjà contre les mesures commerciales déloyales et injustifiées des États-Unis », a déclaré Keith Currie, président de la Fédération canadienne de l'agriculture.

Les producteurs de porc canadiens font partie de ceux qui sont confrontés à de nouveaux défis en raison de la réaction commerciale de Pékin. La Chine reste la troisième destination des exportations de porc du Canada, derrière les États-Unis et le Japon, avec des exportations évaluées à environ 500 millions $ par an.


Lancement de la campagne « Achetez autochtone » contre les taxes

Le Conseil canadien pour le commerce autochtone (CCCA) a réagi aux tarifs douaniers américains en déclarant qu'ils étaient injustifiés et menaçaient de compromettre la croissance économique du Canada et des Autochtones ainsi que les principes d'un commerce juste et équitable.

Le groupe lance plusieurs initiatives, dont une campagne « Buy Indigenous » (« Achetez autochtone ») pour inciter les consommateurs, les entreprises et les gouvernements à donner la priorité aux produits et services autochtones.

« En tant que peuple autochtone, nous avons une longue et fière histoire de commerce qui précède toute frontière sur Turtle Island. Nous savons très bien comment nous adapter, nous défendre et nous soutenir les uns les autres face aux défis. Ce moment n'est pas différent », a déclaré le CCIB dans un communiqué de presse.


Faites preuve de leadership et faites passer votre message

Si vous avez un enjeu politique qui nécessite une analyse approfondie, nous serions ravis d'en entendre parler et de le présenter à notre vaste auditoire. Communiquez avec nous dès aujourd'hui pour vous joindre à nous par des contributions de contenu ou de publicité dans « The Rural Roundup » et plus encore. Écrivez-nous à info@ruralprosperity.ca pour convenir d'un moment pour discuter.


ACTUALITÉS ÉLECTORALES


Pierre Poilievre promet de construire une « forteresse économique » en libéralisant le secteur de l'énergie

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a dévoilé le 2 avril une stratégie destinée à protéger l'économie canadienne contre d'éventuelles mesures commerciales américaines, promettant de construire ce qu'il a appelé une « forteresse économique » en réponse aux tarifs douaniers américains.

Il a annoncé un plan en trois volets prévoyant des représailles à court terme, la renégociation de l'accord commercial entre le Canada et les États-Unis et une réforme économique à long terme. La réponse immédiate comprendrait des « tarifs douaniers réciproques » et un « Fonds pour l'emploi des Canadiens » destiné à soutenir les industries touchées.

Un thème central de ses remarques était le renforcement de la production nationale, en particulier dans le secteur de l'énergie. « Nous supprimerons les obstacles et donnerons le feu vert à l'énergie canadienne », a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement « approuverait et permettrait la construction rapide de nouveaux terminaux d'exportation de GNL et de nouveaux pipelines » et supprimerait les lois anti-énergie.

« L'expansion de notre production et de nos exportations d'énergie est la chose la plus puissante que nous puissions faire pour mettre fin à notre dépendance vis-à-vis des Américains », a-t-il déclaré.

M. Poilievre s'est exprimé à Saint John, au Nouveau-Brunswick, lors d'un arrêt de campagne et a répondu à une question sur l'impact des tarifs douaniers sur les communautés rurales du Nouveau-Brunswick.

« Nous veillerons à ce que les entreprises bénéficient du soutien nécessaire pour maintenir leurs travailleurs à leur poste pendant le conflit », a-t-il déclaré, répétant qu'il est temps de faire passer le Canada en premier, de supprimer les taxes et de donner le feu vert aux projets de ressources.

Il a annoncé un projet de corridor énergétique national soutenu par une réglementation visant à accélérer l'approbation des lignes de transmission, des chemins de fer, des pipelines et d'autres infrastructures essentielles.

Le Canada a besoin de grands projets qui relient ses régions d'est en ouest alors que Trump menace le Canada de tarifs douaniers, a déclaré Poilievre.

Le chef conservateur a également fait valoir que son gouvernement « protégerait notre frontière, notre sécurité, nos ressources, nos agriculteurs, y compris nos agriculteurs soumis à la gestion de l'offre, notre eau douce et nos travailleurs de l'automobile ».

Les libéraux vont travailler avec le secteur pétrolier et gazier pour réduire les émissions

Pendant ce temps, le chef libéral Mark Carney a également présenté un plan qui, selon lui, renforcera le secteur énergétique canadien alors que les tensions commerciales mondiales, y compris les tarifs douaniers du président américain Donald Trump, continuent de perturber les marchés. M. Carney a souligné que l'industrie énergétique canadienne, qui soutient plus de 700 000 emplois, est essentielle à la résilience économique du pays.

Le plan se concentre sur trois domaines clés : la sécurité énergétique, la diversification commerciale et la compétitivité à long terme.

Les principales promesses comprennent l'investissement dans les minéraux essentiels, l'accélération de l'exploration grâce à des crédits d'impôt et la mise en œuvre accélérée de projets nationaux avec le soutien des Autochtones et des provinces. Les plans prévoient également la rationalisation des autorisations par l'intermédiaire d'un nouveau bureau fédéral, la construction d'un réseau d'énergie propre est-ouest et la promotion des énergies propres et conventionnelles afin de contrer le protectionnisme des États-Unis et de développer le commerce.

« Nous collaborerons avec le secteur pétrolier et gazier pour réduire efficacement les émissions tout en maintenant la compétitivité », est-il indiqué dans un communiqué de presse.


Le Bloc Québécois promet de réintroduire le projet de loi C-282 dès la reprise des travaux parlementaires

Le Bloc Québécois a publié son programme électoral, annonçant une politique commerciale axée sur la représentation du Québec dans les négociations commerciales, la lutte contre le protectionnisme américain et le renforcement de l'économie de la province.

Il propose d'aider les entreprises touchées par la guerre commerciale, grâce aux recettes des contre-tarifs.

Dès la reprise des travaux parlementaires, le parti s'engage à réintroduire le projet de loi C-282, Loi visant à protéger la gestion de l'offre dans les négociations commerciales. Cela « permettra de s'assurer que nos agriculteurs et nos transformateurs ne soient pas sacrifiés une fois de plus par Ottawa dans l'ACEUM ».

Le Bloc a déclaré qu'il souhaitait que le gouvernement donne la priorité à ce projet de loi afin qu'il reçoive la sanction royale avant l'été 2025. En outre, le Bloc fera pression pour que les accords de libre-échange soient approuvés par le Parlement avant d'être ratifiés.

« Ce n'est pas un enjeu rural. La qualité du lait et la prévisibilité des prix sont garanties par la gestion de l'offre », a déclaré le chef du Bloc, Yves-François Blanchet. « La gestion de l'offre, par des voies législatives, doit être irrévocablement et concrètement protégée avant le début de toute négociation formelle avec les Américains. »

Parmi les autres promesses, la plateforme prévoit :

  • Promouvoir l'utilisation du bois québécois dans la construction par le biais d'une charte fédérale du bois.

  • Demander à Ottawa de transférer au Québec les fonds de la couverture cellulaire, comme pour Internet haute vitesse.

  • Faire pression pour plafonner les émissions de GES du secteur pétrolier et gazier afin d'assurer des réductions annuelles jusqu'en 2030.

  • Demander la fin de toutes les subventions et aides publiques aux combustibles fossiles.

  • Soutenir la tarification du carbone à l'échelle nationale.

  • S'opposer à l'écoblanchiment sous toutes ses formes.

  • Interdire les exportations de charbon thermique.

  • Taxer les bénéfices exceptionnels du pétrole et du gaz, en réinvestissant les revenus dans l'adaptation au changement climatique.


Brèves sur les élections

Le NPD vise à apporter plus de médecins, des aliments moins chers et de meilleures routes dans la région, Sudbury Star, 14 avril

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a dévoilé un plan pour le nord de l'Ontario axé sur l'amélioration de l'accès aux soins de santé, la réduction des coûts des produits alimentaires, la modernisation des routes et le soutien aux services en français. Les promesses comprennent des investissements ciblés dans les médecins locaux, l'accessibilité des aliments, les infrastructures et les programmes bilingues afin de garantir qu'aucune communauté du Nord ne soit laissée pour compte.

À Winnipeg, l'incertitude sur les tarifs douaniers est source de frustration pour tous, The Globe and Mail, 4 avril

L'économie locale étant étroitement liée au commerce avec les États-Unis, l'évolution du paysage politique inquiète les habitants et les entreprises, qui s'adaptent à un avenir de plus en plus imprévisible.

Les électeurs d'Osoyoos, en Colombie-Britannique, sont divisés sur le leadership politique à l'approche des élections fédérales , The Globe and Mail, 30 mars

Dans un contexte de tensions commerciales, de crise des soins de santé et de problèmes climatiques, les habitants débattent pour savoir si le changement ou la continuité permettra de mieux assurer leur avenir.

La « ville la plus célèbre » du Canada se prononce sur les élections fédérales , CTV News, 1er avril

Moose Jaw, en Saskatchewan, connue pour sa riche histoire, ses peintures murales et ses célèbres tunnels souterrains liés à Al Capone, prospère grâce au tourisme, en particulier en provenance des États-Unis et du Canada. Dans un contexte d'effervescence autour du curling et de charme historique de la région, les habitants expriment leurs préoccupations concernant les tensions commerciales, les soins de santé et les divisions politiques à l'approche des élections fédérales.

Les libéraux dévoilent un plan agricole axé sur la protection et l'investissement, Means & Ways, 4 avril

Le chef libéral Mark Carney s'est engagé à ne pas inclure la gestion de l'offre dans les négociations commerciales avec les États-Unis, la qualifiant de « partie intégrante de notre souveraineté économique ».

La tarification industrielle du carbone tuerait l'industrie sidérurgique canadienne, affirme Poilievre, La Presse canadienne, 9 avril

Poilievre a fait valoir que de nombreux producteurs d'acier canadiens « fermeraient leurs portes et partiraient vers le sud » et qu'« il n'y aura plus d'industrie sidérurgique au Canada » si la loi sur la tarification industrielle du carbone reste en vigueur.

 Élections fédérales de 2025 : quels enjeux pour la politique d'immigration?, iPolitics, 4 avril

« On ne sait pas exactement ce que Carney ou Poilievre privilégieraient dans leurs politiques d'immigration respectives, mais [...] c'est un enjeu que le prochain gouvernement devra aborder, car le consensus public en faveur de l'immigration dépend en grande partie de l'accueil de professionnels qualifiés au Canada », rapporte iPolitics.


AU CAS OÙ VOUS L'AURIEZ MANQUÉ


Le billet d'entrée d'or de 600 000 $ d'Agnico pour attirer des médecins dans la ville du nord

La société d'exploitation aurifère Agnico Eagle Mines Ltd., basée à Toronto, contribue à hauteur de 600 000 $ à un fonds de 1,8 million $ destiné à attirer davantage de médecins à Timmins, selon un rapport publié dans Northern Ontario Business. Le fonds offre des « subventions de démarrage » de 60 000 $ et des prêts sans intérêt de 150 000 $ aux médecins qui sont prêts à déménager dans cette ville riche en ressources du nord-est de l'Ontario. Andrew Leite, vice-président d'Agnico Eagle pour l'Ontario, espère que d'autres entreprises de la région suivront cet exemple.

Ottawa cible les lacunes en matière de santé avec un programme de prêts plus large

Le gouvernement fédéral prend également des mesures pour attirer les médecins et les infirmières dans les régions rurales et éloignées du pays en élargissant son programme de remise de prêts étudiants. Le ministre de l'Emploi, Steven MacKinnon, a déclaré à Hawkesbury, en Ontario, que les récents changements apportés au programme permettront à plus de 200 communautés supplémentaires d'être admissible à accueillir plus de 900 médecins et infirmières supplémentaires de se rendre dans des régions mal desservies au cours de la prochaine décennie. Cette expansion s'appuie sur le soutien existant, qui offre jusqu'à 60 000 $ de remise de prêt pour les médecins de famille et 30 000 $ pour les infirmières travaillant dans les communautés éligibles sur cinq ans.


Murad Al-Katib, PDG d'AGT Foods and Ingredients / PHOTO DE UNIVERSITE DE SASKATCHEWAN

De zéro à 3,5 milliards $ : Al-Katib d'AGT à propos de la survie aux chocs commerciaux

Murad Al-Katib, PDG d'AGT Foods and Ingredients et largement connu comme le « Roi des lentilles de la Saskatchewan », affirme qu'il ne panique pas face à l'incertitude du commerce mondial, car il l'a déjà connue.

« Le protectionnisme de l'agriculture nationale américaine en tant que politique a été présent et répandu dans les administrations américaines successives, quelle que soit la tendance politique », a déclaré Al-Katib au Globe and Mail.

Il estime que les menaces de tarifs douaniers finiront par être réduites car l'inflation alimentaire est la principale préoccupation des États-Unis en matière d'accessibilité financière. « La sécurité alimentaire et énergétique sera, à mon avis, les deux domaines où nous aurons le plus rapidement des avancées, voire une résolution complète. »

M. Al-Katib, qui a dirigé son entreprise depuis un sous-sol en 2001 jusqu'à en faire une société mondiale avec un chiffre d'affaires de 3,5 milliards $ et 3 600 employés, a déclaré que, s'il était premier ministre pendant une journée : « j'investirais 100 milliards $ dans les infrastructures commerciales ».

« Je parle de la liaison entre les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires. La réputation du Canada est d'être l'un des pays qui produit les aliments de la plus haute qualité au monde, mais nous ne sommes pas aussi fiables pour les acheminer vers les marchés », a-t-il déclaré.

La politique canadienne a pris du retard par rapport à la dynamique changeante du commerce mondial, dit-il, parce que nous avons été pris dans « le ghetto des produits de base pendant trop longtemps ». En 2017, sans avertissement, l'Inde a imposé des tarifs douaniers massifs sur les lentilles, les pois chiches et les pois, obligeant AGT à s'adapter. L'entreprise s'est tournée vers d'autres régions, en particulier l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient. « Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour continuer à développer ces débouchés », a déclaré M. Al-Katib. « Nous devons être agiles et capables de nous adapter. »

Cela signifie également investir dans l'avenir de l'agriculture : « La Saskatchewan produira 10 millions de tonnes de produits agricoles supplémentaires au cours des huit prochaines années. On ne peut donc pas se contenter d'une économie numérique à Vancouver, Toronto, Calgary et Montréal. Il en faut aussi dans les zones rurales où nous avons de la production. »


Le Canada rural écoute

Wheat Pete's Word est un balado hebdomadaire très énergique animé par Peter « Wheat Pete » Johnson, expert en agronomie. Connu pour ses conseils avisés et son enthousiasme contagieux, Pete se penche sur les questions des auditeurs et explore tous les sujets, de la santé des sols et des cultures de couverture aux stratégies de gestion des cultures qui améliorent le rendement et la résilience.

Dans le dernier épisode, il allie sagesse et esprit en abordant la différence entre le renforcement positif et négatif, partage une histoire marquante de ses jours de vulgarisation agricole et établit des liens inattendus entre le théâtre, la santé mentale et l'analyse des sols. Son message? Prendre soin de soi est tout aussi important que les résultats de l'analyse de votre sol, si vous voulez prospérer et pas seulement survivre.


Nous voulons vous entendre

Avez-vous des nouvelles, des analyses ou des événements à venir liés au Canada rural à partager? Menez-vous des activités intéressantes et hors du commun pour libérer le potentiel du Canada rural? Nous serions heureux de vous présenter, vous ou votre organisme. Communiquez avec nous à : info@ruralprosperity.ca.

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